Nos conditions de vie, les prises de décisions, notre environnement, nos affects… Tout peut être créateur de stress et perturber notre équilibre. Le terme est si répandu qu’il en devient un peu fourre-tout, et on s’y perd. Pourtant c’est une notion assez simple : il s’agit d’une réponse non spécifique de l’organisme à toute demande d’adaptation. D’ailleurs le mot anglais dérivé du latin signifiant « serrer », « presser ». L’image est assez parlante.
Si la notion est simple, elle n’ est cependant pas simpliste. En effet le stress, en tant que premier perturbateur de notre équilibre s’accompagne souvent d’une cascade d’effets et de réactions en chaîne.
Biologiquement, le stress c’est quoi?
Le « coup de stress » ou le stress aigu est la première réaction que nous avons. C’est quand le cœur bat la chamade lors d’un examen, la respiration qui s’accélère quand on panique ou encore le pic d’adrénaline avant un discours. À ce moment-là, le cerveau est sur son système orthosympathique. C’est ce qui permettait à nos ancêtres de combattre ou fuir devant un danger.
Il n’a pas d’impact négatif sur le long terme. D’ailleurs on a même montré qu’un stress court, intense et qui ne dépassait pas nos limites était bénéfique. C’est ce qu’on appelle l’hormese.
Cependant face à un stress persistant, le corps doit s’organiser. C’est le stress chronique. Avec une augmentation de la production du cortisol, on rentre en phase de résistance. Nous sommes en-régime et notre organisme est plus sensible. Le stress devient alors synonyme d’agression.
A l’image de la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la phase d’épuisement correspond au moment où nous ne sommes plus capables de nous adapter pour maintenir un état d’équilibre. Effondrement des hormones, épuisement nerveux… Le corps n’a tout simplement plus de ressources pour lutter. C’est le burn out ou le commencement d’une maladie.
L’impact d’une production répétée de cortisol sur l’organisme.
La production excessive de cette hormone pourtant indispensable à la vie ; a de nombreuses conséquences :
- Epuise nos glandes surrénale
- Affaiblis le système immunitaire par la destruction des tissus lymphatiques et une baisse du taux de globules blancs
- Libération excessive de sucre et d’acide gras afin d’avoir le carburant pour faire face en cas de combat ou de fuite.
- Augmentation de l’acide urique et de l’urée ce qui peut à long terme se traduire par de la rétention d’eau et de sodium au niveau des reins, des rhumatismes et favorise l’hypertension et le diabète.
- Augmentation de la pression artérielle
- Apparition de tensions et raideurs impliquant souvent un changement de mode respiratoire générant anxiété et angoisse.
Le stress chronique et les réactions en chaîne
- À un niveau micro, la sur-activité forcée de nos cellules se traduit par un stress oxydatif. C’est l’inflammation généralisée. Et donc le terrain propice au développement de maladies. Bien sûr le stress se manifestera différemment chez chacun d‘entre nous puisque que c’est l’organe le plus faible qui paiera la note.
- De larges réseaux de connexions neuronales sont reliés aux glandes surrénales. Ce qui explique qu’un stress chronique a souvent des répercussions sur de nombreux systèmes:
- Digestif (perturbation du transite, ulcère, Reflux gastrique…)
- Génital ( SPM, dérèglement du cycle, cystes, problème de fertilité…)
- Tégumentaire ( eczéma, psoriasis, herpès…)
- L’amygdale est la structure cérébrale originelle du stress. Et la sur-activité de cette zone est étroitement corrélée aux accidents cardio-vasculaires.
- Psychologiquement le stress développe les fragilités, rendant irritable, agité, hypersensible. À cela peut s’ajouter des troubles du sommeil.
Le stress est en fait notre façon de nous adapter. Face à un élément déclencheur, nous entrons dans une phase de réaction (adrénaline) qui devient une phase de résistance (cortisol) s’il persiste. Si cela dure trop longtemps et que le corps ne peut plus s’adapter, c’est l’épuisement. Il est important de prendre conscience des stress que nous vivons afin d’y faire face. Et la vie est plutôt bien faite, nous avons de nombreux outils : l’alimentation, la relaxation, les exercices physiques ou encore l’hormese pour nous accompagner dans la gestion de notre stress. Je vous en parlerais plus en détail dans mon prochain article. (Que vous pouvez retrouver ici)
Dites moi en commentaire quelles situations provoquent en vous du stress. Avez vous du stress chronique ? Quel changement avez-vous mis en place pour vous libérer de cette situation ?
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