Le cycle menstruel est souvent tabou, voire dénigrer. On le voit bien avec l’accueil réservé aux femmes pendant leurs règles. Que ce soit la précarité menstruelle concernant plus de 500 millions d’entre nous, la pratique pourtant proscrite du Chhaupadi, l’interdiction d’entrée dans des lieux sacrés… Mais aussi les congés menstruels en cas de règles douloureuses dans des pays comme la Zambie ou le Japon et la gratuité des protections en Écosse depuis 2020. Être une femme et avoir ses règles revêt des réalités bien différentes.
En Europe c’est avec la montée en puissance de l’Église catholique que notre sang devient impur, on lui prête même des pouvoirs maléfiques. Encore aujourd’hui en France, c’est un tabou. En effet notre sang devient bleuà la télévision, nous empêchons de faire monter la mayonnaise et nous ne sommes énervées que pendant nos règles. Et cerise sur le gateau les protections hygiéniques sont taxées comme produit de luxe. Comme une taxe sur le fait d’avoir un utérus. Il est temps de lever le tabou qui entoure notre cycle menstruel, de retourner le stigmate. Il est temps de se réapproprier notre féminité !
Nous sommes toutes des sorcières
De nombreuses femmes sont sur le chemin de la guérison et de l’éveil de leur féminin sacré. Et de plus en plus d’entre nous se revendique sorcière. Nous somme toute les descendantes de ces « présumées coupables ». Ainsi la sorcière est autant la victime absolue pour qui on réclame la justice que la rebelle obstinée. Et elle est aujourd’hui partout : dans une manifestation portant une banderole « Macron au chaudron », dans sa cuisine concoctant une potion pour hydrater sa peau ou encore lors d’un rituel de protection pour une ZAD.
Au centre de ce mouvement, l’importance de se reconnecter avec ce qu’on a perdu en chemin : La puissance invaincue des femmes. Une puissance du dedans, où nous puisons : savoirs, connaissances et expériences.
Si le travail de déconstruction des stéréotypes de genres et la lutte pour l’émancipation des femmes sont encore indispensables. Les écoféministes ont mis en lumière la corrélation entre la domination des femmes et celle de la nature. Chacune à l’image d’une force déchainée, à nécessité une domestication afin de la rendre plus plaisante voir récréative. Il est donc nécessaire de revaloriser la Nature et la Femme.
La sorcière est la figure de proue de cette idée. Les descendantes de ses femmes condamnées pour leurs savoirs et leurs indépendances se reconnectent aujourd’hui avec leur part de Féminin sacré. Libres et en pleine possession de leurs pouvoirs ; elles vivent leur corps et se reconnectent avec la nature. Et pour ça, se (re) connecter à son cycle menstruel est un outil magique.
Le cycle des saisons, tous les mois
Si votre cycle menstrel est normal, vous le vivez probablment sans en tenir compte. Comme une simple manifestation physiologique. Mais si vos régles sont douloureuses vous avez probablement essayer de le faire taire. Pourtant c’est un véritable cadeau et il est temps de le remettre à l’honneur!
Il permet de mieux connaitre notre corps, nos besoins, mais aussi le ballet de nos émotions. Tout en nous accompagnant sur la découverte de nos ressources intérieures. Sur un plan plus vaste, ça nous permet aussi de renforcer notre connexion à la nature et au cycle du vivant. En effet chaque cycle se découpe en 4 phases et fait magiquement écho aux 4 saisons.
l’hiver (phase menstruelle)
Dans la nature c’est un temps suspendu, de pause. Il s’agit de se purifier et de retourner au racines pour faire peau neuve.
A l’image de la nature le corps a besoins de repos, il faut ralentir. C’est le moment idéal pour cocooner sous un plaid. La présence d’ocytocine et de GABA nous aide a entrer dans un état plus méditatif, afin de faire face a nos besoins intérieurs. C’est le moment de passer du temps avec soit même, loin des conventions sociales.
le printemps (phase folliculaire/préovulatoire)
C’est l’éveil de la Nature, quand les énergies remontent. À l’image de la graine qui sort de terre en déployant ses feuilles grâce à l’énergie prévenante de ses racines; la femme vit une remontée progressive de son énergie, liée à la réactivation des œstrogenes.
Entant qu’intersaison il s’agit d’une phase de transition. Entre l’hiver qui enseigne de pensé a soit et l’été qui se tourne vers les autres. Il faut vivre entre les deux mondes, ne pas s’oublié et ménager son énergie.
l’été (L’ovulation)
Dans la nature les fleurs terminent leur ascension et leur coeur devient fruits. C’est une époque d’épanouissement et d’abondance.
Les oestrogenes ont suffisement augmenter pour permettre l’ovulation. Vous constater une pic d’energie, vous prenez votre place et offrez aux autres le meilleur. C’est le moment idéal pour prendre soit de ceux qui nous sont chers car tout est fluide. Apaisé, sure de vous et tolérante c est aussi le moment pour tout effort social comme l’organisation d’un rassemblement.
l’automne (phase luthéale)
Comme pour les arbres qui perdent leurs feuilles. L’automne nous invite à quitter ce qui nous alourdit. Comme les conflits intérieurs à l’image des fruits pourris qui peuvent contaminer toute une récolte. Il est question de faire le tri et d’évacuer ce qui n’a pas lieu d’être.
C »est un retour à soit. Un moment d’introspection. Nos hormones sexuelles diminuent. Et notre energie mentale rationnelle se transforme peu à peu en intuition.
Passage fondamentale, l’intersaison permet de se préparer à l’hiver. Faites en sorte qu’il n’y ai pas trop de chose lourde a régler avant les regles.
La lune et la femme
L’un des plus vieux cultes de la lune connus date d’il y a plus de 5000 ans dans l’actuel Iraq. Et c’est loin, très loin d’être le dernier. Son aspect changeant, son lien avec les saisons et sa concordance avec le cycle menstruel en ont fait le symbole féminin par excellence. Force qui fertilise et fait croitre, c’est tout naturellement qu’elle représente la mère. Rien de surprenant a ce qu’on ait retrouvé des écrits témoignant de l’idée selon laquelle la lune joue un rôle clef dans la conception d’un enfant. Parfois l’homme fait d’ailleurs « qu’ouvrir la porte » aux rayons.
28 jours. C’est la durée moyenne du cycle féminin… Et celui de la lune. D’ailleurs « avoir ses lunes » est une façon plus élégante de dire « avoir ses ragnagnas». Et si j’ai choisi de faire un parallèle avec les saisons, j’aurais très bien pu le faire avec le cycle lunaire : la nouvelle lune correspondant aux règles et la pleine lune à l’ovulation.
D’ailleurs en medecine traditionelle chinoise le cycle lunaire se matérialise dans les mouvements entre le Yang et le Yin tout au long du cycle féminin. Le Yang augment jusqu’a l’ovulation, où la pleinne lune représente son point d’appogé. Puis c’est au Yin de prendre progressivement sa place jusqu’aux régles. Les menstruation etant donc la phase la plus Yin de toutes.
Alors réveillons la sorcière en nous, connectons-nous à la nature et à la lune, activons notre féminin sacré !!!
Dites moi en commentaire comment vous vous connecter à votre cycle menstruel? Quels sont vos petits rituel? Je serai ravie de vous lire et d’échanger avec vous. Vous pouvez également me suivre sur mes comptes Facebook, Instagram et Pinterest.
4 thoughts on “Notre cycle menstruel, la clef de notre feminin sacré”